Hello Houston, ici la base de la Tranquillité. Eagle s’est posé !

Ce 21 juillet 1969, il est 3h28 du matin, en France, comme un peu partout sur la planète, le monde retient son souffle : un homme, Neil Armstrong, va pour la première fois, marcher sur la Lune ! Un événement majeur dans l’histoire de l’humanité, 

Neil Armstrong est un homme de 38 ans qui impressionne ses collègues par son sang-froid. Un peu avant de quitter la Terre, le commandant de la mission confie calmement à des collègues « On a une chance sur deux » de réussir l’alunissage de Eagle. Armstrong sait de quoi il parle, lui qui a déjà frôlé la mort.

Un an avant Apollo 11, Neil Armstrong, est en train de tester un module lunaire d’entraînement quand une panne de propulseur rend l’engin incontrôlable. Armstrong s’éjecte de justesse et la machine explose au sol. Armstrong s’est seulement mordu la langue et va poursuivre sa journée, comme si de rien n’était.

C’est cet homme qui se dirige, ce 21 juillet 1969 vers un monde inconnu à bord d’Eagle, engin à quatre pattes de 15 tonnes.

Quelques heures auparavant, le commandant Neil Armstrong et le pilote Buzz Aldrin, à bord du LM quittaient le vaisseau-mère Columbia, qui va poursuivre son orbite à 110 kilomètres autour de la Lune à 6 000 km/h. 

Il n’y a pas de sièges dans le LM. Armstrong et Aldrin sont maintenus en place par des attaches en Velcro à leurs pieds et une sangle fixée à leur taille. Eagle est pour le moment piloté par un ordinateur pas plus puissant qu’une calculatrice des années 2000. Le vaisseau n’a ni ailes ni parachute, parfaitement inutiles en l’absence d’atmosphère.

La descente est en fait une chute libre pendant plus de trois heures, contrôlée grâce à un propulseur et une quantité limitée de carburant. Les astronautes n’ont droit qu’à un seul essai pour atterrir !

Eagle descend, tête la première, vers sa cible quand les ennuis commencent. La communication avec le centre de contrôle à Houston est instable. Depuis Columbia, Mike Collins joue les intermédiaires, au risque de perdre de trop longues secondes. A 20h11, des signaux d’alarme s’affolent dans les casques des astronautes, la mémoire de l’ordinateur est saturée indique Neil Armstrong. Houston donne quand même son « go ». Il n’y a aucune raison d’abandonner la mission.

Eagle survole à présent un cratère de la taille d’un stade. Autour, la zone est parsemée d’énormes rochers. Armstrong prend le contrôle manuel de l’engin et envisage de poursuivre son vol à basse altitude, à la recherche d’un espace plus accueillant.

Aldrin égrène vitesse et altitude, à mesure que la réserve de carburant baisse. Armstrong repère une zone abordable et ralentit. La descente finale est verticale, pour ne pas basculer. Le propulseur soulève un brouillard de poussière lunaire, masque les obstacles. « Soixante secondes », avertit Houston en référence au combustible restant. Le rythme cardiaque d’Armstrong pointe à 156 battements par minute. Les alarmes continuent de sonner. « Trente secondes. » Eagle descend. A un mètre du sol lunaire, un voyant bleu s’allume, signe qu’Armstrong peut couper le moteur. Il lui reste en fuel de quoi tenir 20 secondes. Il est 20h17.

« Houstonn ici la base de la Tranquillité. L’Aigle s’est posé » annonce Neil Armstrong.

La Nasa a prévu un temps de repos à l’alunissage, mais comment Armstrong et Aldrin pourraient-ils dormir ? La sieste est annulée et le duo prépare sa première sortie dans l’espace.

À 3h28 ce 21 juillet 1969, Armstrong ouvre la trappe du module, descend l’échelle, déclenche une caméra fixée sur le vaisseau et imprime la semelle de sa botte gauche dans le sol lunaire.

Que va-t-il dire ?  l’astronaute prononce une phrase qui restera comme l’une les plus célèbres de l’histoire, à laquelle il assure avoir très peu réfléchi : « Un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l’humanité. »  Ce qui va effectivement marquer l’humanité toute entière.

C’était il y a tout juste 50 ans !